Assemblée plénière 2011 du Groupe Australie
Le Groupe Australie a conclu aujourd’hui son assemblée plénière annuelle, co-organisée à Paris par les gouvernements australien et français. Le Groupe Australie est une instance de coopération sur une base volontaire qui vise à lutter contre la dissémination des technologies et matières susceptibles de faciliter la mise au point ou l’acquisition d’armes chimiques et biologiques par des États préoccupants et des terroristes.
Les membres du Groupe Australie ont pris l’engagement de faire en sorte que les contrôles des exportations qu’ils mettent en œuvre n’entravent pas le commerce et la coopération technique légitimes dans les secteurs chimique et biologique.
Au cours de cette assemblée plénière, les membres du Groupe Australie ont travaillé à l’amélioration des bonnes pratiques et des mesures destinées à détecter et prévenir les tentatives de dissémination des matières chimiques et biologiques sensibles à double usage et des équipements connexes. Les membres du Groupe ont échangé leur expérience concernant les mesures visant à améliorer et à affiner les permis et les contrôles des exportations afin de faire face aux problèmes de prolifération actuels et émergents. À cet égard, de nombreux États membres ont cité la Syrie comme pays particulièrement préoccupant s’agissant de prolifération.
Le Groupe a adopté un certain nombre de modifications de ses listes de contrôle des technologies et matières chimiques et biologiques, qui seront intégrées dans les prochaines versions des listes publiées. Il a également poursuivi le processus d’examen des risques de prolifération associés aux technologies nouvelles et émergentes, afin d’identifier les matières et équipements susceptibles d’être inscrits à terme sur les listes nationales de contrôle des exportations.
Notant que la prévention des transferts illégaux de technologies intangibles demeure une priorité pour empêcher la prolifération de toutes les formes d’armes de destruction massive, le Groupe a examiné des dispositions prises par plusieurs États pour améliorer les mesures prises dans ces domaines. À titre de contribution pratique supplémentaire, le Groupe Australie a approuvé un nouveau manuel, élaboré avec le généreux soutien financier de la République de Corée, qui sera utilisé par les membres du Groupe Australie pour traiter les transferts de technologies intangibles.
Le Groupe Australie a souligné l’importance croissante de la participation des milieux industriels et universitaires à ses travaux, notamment en ce qui concerne le contrôle des transferts de technologies intangibles sensibles en termes de sécurité. Il a noté les avantages que représente cette ouverture pour l’industrie, puisqu’elle facilite le commerce légal. Les membres du Groupe ont échangé les expériences et bonnes pratiques en matière d’ouverture à l’industrie.
Le Groupe n’a accueilli aucun nouveau membre en 2011. Les demandes de plusieurs pays qui avaient exprimé leur souhait de devenir membres du Groupe, ont été dûment examinées et le dialogue avec ces pays sera renforcé.
L’assemblée plénière du Groupe Australie a noté que les listes de contrôle du Groupe restaient une référence internationale en matière de bonnes pratiques pour les contrôles de matières et d’équipements chimiques et biologiques à double usage ainsi que de technologies intangibles connexes. La reconnaissance internationale croissante des contrôles et pratiques du Groupe Australie, et leur intégration dans les listes de contrôle nationales, sont notamment le résultat de l’action considérable menée par le Groupe auprès des États non membres et des autres instances internationales. L’assemblée plénière du Groupe Australie est convenue de poursuivre un programme actif d’actions de ce type en 2011-2012 afin de généraliser l’adoption des listes au niveau mondial au fur et à mesure de leur évolution.
Pour de plus amples informations sur le Groupe Australie, rendez-vous sur le site www.australiagroup.net.