À l’occasion de leur assemblée annuelle, tenue à Paris du 1er au 4 octobre, les 33 pays d’Europe, de l’Asie-Pacifique et des Amériques qui constituent le Groupe d’Australie ont réaffirmé l’engagement qu’ils ont pris d’intensifier les efforts nationaux déployés afin d’empêcher la prolifération des armes chimiques et biologiques (ACB).
Le Groupe d’Australie est un réseau informel de pays qui se concertent afin d’harmoniser leurs mesures nationales en matière de licences d’exportation de produits servant aux ACB. Les membres cherchent à éviter de contribuer par inadvertance à des programmes de production d’armes chimiques et biologiques.
Les membres du Groupe d’Australie ont condamné les effroyables attentats terroristes perpétrés contre les États-Unis le 11 septembre, et ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes.
Les pays participants ont exprimé la détermination de leurs gouvernements d’empêcher la prolifération des ACB par des acteurs étatiques ou non étatiques. Rappelant que, dans le passé, des groupes terroristes ont utilisé des agents chimiques et biologiques ou essayé de s’en servir, les participants ont reconnu que le Groupe d’Australie a un rôle important à jouer pour réduire la menace d’attentats terroristes commis à l’aide d’ACB.
Lors des consultations, le Groupe d’Australie a examiné les dernières tendances dans le domaine de la prolifération des ACB au cours de l’année écoulée, et a affirmé qu’il demeure utile de mettre en œuvre des mesures nationales de contrôle des exportations de produits à double usage qui pourraient servir aux programmes d’ACB. Afin de tenir compte des progrès technologiques réalisés depuis sa dernière réunion, le Groupe a mis à jour les listes de mesures communes de contrôle qui servent d’assise pour harmoniser les mesures nationales de tous les pays participants.
Les participants ont réaffirmé l’engagement qu’ils ont pris de promouvoir le commerce licite et transparent des matières chimiques et biologiques utilisées à des fins pacifiques. Ils ont reconnu que l’application non discriminatoire de mesures nationales en matière de licences d’exportation permet au commerce légitime de prendre de l’essor sans être entravé par les craintes de prolifération. Ils ont prié instamment tous les pays qui ne font pas partie du Groupe d’Australie de mettre en œuvre des mesures nationales semblables pour empêcher la prolifération des armes chimiques et biologiques. Les membres ont accepté de continuer d’aider d’autres pays à accroître l’efficacité de leurs mécanismes de contrôle des exportations sur une base nationale.
Les membres ont accueilli la Bulgarie au sein du Groupe. Cette adhésion porte à trente-trois le nombre total de pays membres du Groupe, sans compter la Commission européenne.
Tous les membres du Groupe d’Australie sont parties à la Convention sur les armes chimiques (CAC) et à la Convention sur les armes biologiques et à toxines (CABT). Ces conventions imposent à tous les États parties des obligations juridiquement contraignantes, dont l’interdiction de contribuer de quelque manière et dans quelque endroit que ce soit à la fabrication et à la production d’armes chimiques et biologiques. Les pays participants ont rappelé le rôle crucial que jouent à cet égard les mécanismes nationaux de contrôle des exportations.
Les pays participants se sont réjouis de la création du site Web du Groupe d’Australie (www.australiagroup.net), qui témoigne de leur engagement à promouvoir la transparence et la sensibilisation du public. Les membres du Groupe d’Australie appliquent un programme dynamique d’information visant à encourager l’examen des problèmes persistants de prolifération des ACB et à échanger des idées sur le contrôle des exportations. D’ici la prochaine réunion du Groupe, qui se tiendra en juin 2002, les participants ont convenu de poursuivre leurs efforts en vue de sensibiliser davantage le public et de mieux l’informer sur les activités du Groupe.